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vendredi 20 avril 2018

Les jardins du roi de Fatéma Oufkir

Le récit de la vie de la veuve du général Oufkir, l’homme de confiance d’Hassan II, qui fut abattu pour trahison. Fatéma a vécu la vie à la Cour, puis les effroyables geôles marocaines. Tel était un des aspects les plus sordide d’un régime qui enferma une épouse et ses 6 enfants durant 18 ans pour les « punir » de la trahison de leur mari et père.

« Fatéma Oufkir a tout connu du Maroc. Le protectorat, la vie à la cour du sultan Mohammed V, la lutte pour l'indépendance avec un certain Ben Barka, le mariage à seize ans avec un bel officier de l'armée française - Mohammed Oufkir -, la vie de palais quand son époux devient l'homme de confiance d'Hassan II. Et puis la douleur foudroyante : le général Oufkir officiellement "suicidé", abattu pour avoir, dit-on fomenté un complot contre son souverain. Vient alors la souffrance, la descente aux enfers dans Les Jardins du roi, ces geôles effroyables où la vengeance d'un monarque, pendant vingt ans, a voulu les faire disparaître, elle et ses six enfants. En vain, Aujourd'hui libre, Fatéma Oufkir évoque les années heureuses, la personnalité déroutante d'Hassan II, les complots, puis le temps du malheur, avec la farouche dignité d'une petite-fille de caïd berbère, qui analyse maintenant l'héritage épineux du jeune Mohammed VI et l'espoir que suscite son accession au trône. Les Jardins du roi : le récit bouleversant d'un témoin qui nous fait découvrir tout un pan de l'histoire contemporaine, dans ses fastes comme dans ses abominations. »

Les ennuis de la famille Oufkir ont commencé en 1972, mais les années les plus terribles sont de 1975 à 1987 quand la famille Oufkir disparu totalement sans contact avec l’extérieur. Il a fallu que quatre des enfants parviennent à s’évader et à témoigner sur leurs conditions de détention au micro de RFI, pour que leur sort s’améliore. Les quatre évadés sont vite repris, mais l’opinion internationale une fois alertée leurs conditions de vie s’améliorent sensiblement jusqu’en 1991, l’année où leur détention a été commuée en assignation à résidence à Rabat. Trois membres de la famille parviendront, dans des conditions rocambolesques à fuir vers l’Espagne, les autres seront en 1996 autorisés à se réfugier en France.