Voici un ptit coin d'aide et d'entraide pour tous ceux qui apprennent le français !
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samedi 26 avril 2014
lundi 21 avril 2014
samedi 19 avril 2014
Le saviez-vous ?
Un homme vola sous l’Arc de Triomphe !
Et oui, le 07 août 1919, un aviateur un peu fou n’a pas hésité à voler sous la voûte de l’Arc de Triomphe. Ce fut un moyen pour lui de protester contre le peu de place qui était accordée à l’époque à l’aviation lors des défilés de la fête nationale.
Le pilote, Charles Godeffroy a bien calculé son coup puisqu’il est passé au ras des parois de l’Arc.
Un exploit qui reste dans l’histoire de Paris que je pense peu de pilotes n’oseraient retenter aujourd’hui…
Le pilote, Charles Godeffroy a bien calculé son coup puisqu’il est passé au ras des parois de l’Arc.
Un exploit qui reste dans l’histoire de Paris que je pense peu de pilotes n’oseraient retenter aujourd’hui…
mardi 15 avril 2014
jeudi 10 avril 2014
Microfictions de Régis Jauffret
Microfictions est un recueil de nouvelles de 2007. Nouvelles d'une page et demie, deux
pages grand maximum, classée par ordre alphabétique, de "Albert
Londres" à "Zoo". C'est toujours écrit à la première personne,
et cela prend des tranches de vie où tout est exacerbé.
Mais qu'est-ce "Microfictions" ? 500 histoires
"néo-réalistes", des fragments de vie de vraies gens regroupés en
1000 pages, des personnages tour à tour cruels, fascinants, attachants ou
monstrueux et qui transpirent l'humanité et l'individualisme.
Mais "Microfictions" est avant tout la cartographie d'une société
française désespérée, folle, hétéroclite et plurielle, une société qui sonne
comme le miroir de nos propres tourments.
Extrait 1:
Je ne me considère pas comme quelqu'un de ridicule, même si je prête à rire. Je ne suis pas mon corps, ni les phrases qui sortent mal de ma bouche. Je ne suis pas même ma physiologie, avec son habitude de me faire loucher au moindre rayon de soleil, de me couvrir de pustules quand le cœur lui en dit, et de saupoudrer mes vêtements de pellicules malgré les traitements opiniâtres des dermatos.
Mon corps est pareil à une maison en mauvais état.
Extrait 1:
Extrait 2:
Assigné à
résidence.
Je ne me considère pas comme quelqu'un de ridicule, même si je prête à rire. Je ne suis pas mon corps, ni les phrases qui sortent mal de ma bouche. Je ne suis pas même ma physiologie, avec son habitude de me faire loucher au moindre rayon de soleil, de me couvrir de pustules quand le cœur lui en dit, et de saupoudrer mes vêtements de pellicules malgré les traitements opiniâtres des dermatos.
Mon corps est pareil à une maison en mauvais état.
Aux murs lépreux,
aux fenêtres capricieuses, dans laquelle j'aurais été assigné à résidence par
une décision de justice m'interdisant d'y entreprendre les moindres travaux. Je
vis à l'intérieur, subissant les trombes d'eau que le toit crevé déverse sur
moi en me réveillant brutalement au milieu de la nuit, les morceaux de plâtre
des plafonds qui s'écaillent, l'humidité, le froid, l'isolement.
Ma physiologie s'imagine sans doute qu'elle a pris le pouvoir.
Ma physiologie s'imagine sans doute qu'elle a pris le pouvoir.
Elle me considère
comme une zone désespérée, soumise de surcroît aux vagues de la dépression dont
elle me submerge à chaque changement de saison. Elle me pense écrasé dans le poing
de son arrogance, comme un papillon qu'on vient d'attraper sans filet, et dont
les ailes sont trop abîmées pour qu'il puisse espérer s'envoler.
En réalité, je
n'ai jamais éprouvé un sentiment de solidarité avec mon corps.
Mon apparence m'est aussi étrangère qu'un poussin que je croiserais parmi des milliers d'autres si je passais mes vacances dans un poulailler. Ne croyez pas non plus que je me sente responsable de la totalité de ma pensée. La plupart du temps, elle est sécrétée par mon humeur, ou par les circonstances fortuites d'une réalité où je me trouve immergé par hasard. Il est rare que je me reconnaisse dans les sentiments qui pour exister utilisent ma conscience, dont la plupart du temps les portes restent ouvertes à deux battants comme pour abriter les plus démunis quand ils n'ont pas trouvé de refuge plus confortable où poser leur sac.
Mon apparence m'est aussi étrangère qu'un poussin que je croiserais parmi des milliers d'autres si je passais mes vacances dans un poulailler. Ne croyez pas non plus que je me sente responsable de la totalité de ma pensée. La plupart du temps, elle est sécrétée par mon humeur, ou par les circonstances fortuites d'une réalité où je me trouve immergé par hasard. Il est rare que je me reconnaisse dans les sentiments qui pour exister utilisent ma conscience, dont la plupart du temps les portes restent ouvertes à deux battants comme pour abriter les plus démunis quand ils n'ont pas trouvé de refuge plus confortable où poser leur sac.
Avant même
d'apparaitre au grand jour.
Mon amour est
déboussolé, déjà usé, cabossé comme à la veille d'une rupture. Sa partie la
plus vivante, est enracinée dans mes testicules dont je n'accepterai jamais de
devenir l'otage. Il m'arrive pourtant d'avoir l'impression d'exister, d'être
quelqu'un qui correspond tout à fait à l'idée que je me fais de qui je suis. Je
me demande si vous l'avez jamais connu.
Au fil des phrases l'écrivain se dévide comme une pelote.
Au fil des phrases l'écrivain se dévide comme une pelote.