Ce recueil annonce la quête de modernité, de jeu avec la tradition, de renouvellement formel de la poésie de l'auteur. Alcools montre le poète déchiré par ses ruptures amoureuses (avec Annie Playden, avec Marie Laurencin), ruptures qui résonnent au travers de poèmes tels que Mai, Les Colchiqueset, surtout, La Chanson du mal-aimé.
Apollinaire abolit la temporalité interne (classique mise en vigueur par Ronsard) au sein de ses poèmes, le passé, le présent, le futur se mêlent en un seul et même univers de vin et d'ivresse. Il modifie la perception poétique classique du temps et de l'espace: La Chanson du mal-aimé, Zone. Il se distingue comme le dieu poète en établissant une cosmogonie personnelle. Il réécrit les mythes fondateurs avec Orphée. Il se réclame d'Apollon. Mais il réinvente aussi la forme poétique dans son style: il détruit la conception classique syntaxique de Ronsard. Il est le précurseur du surréalisme, il consacre une nouvelle poésie d'ivresse et de mythes.
Le poème Saltimbanques a été mis en musique par Serge Bessièreet chanté par Yves Montand en 1950.
Léo Ferré a mis en musique plus d'une quinzaine de poèmes de ce recueil, dont Le Pont Mirabeau (en 1953), Marizibill, L'Adieu, Marie, Les Cloches, La Tzigane, Zone, L'Émigrant de Landor Road et La Chanson du mal-aimé.
Marc Lavoine a également donné son interprétation du Pont Mirabeau.
Le groupe belge Vive la fête utilise un extrait du poème Zone dans sa chanson Petit colibri.
Les poèmes La Blanche Neige et Hôtels ont été mis en musique par Francis Poulenc.
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