Le tourisme est une mode des temps modernes.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, c’était réservé aux élites qui avaient le temps et
l’argent pour voyager et faire de longs séjours loin de la résidence
principale. Les touristes étaient des aristocrates et de riches bourgeois des
pays du Nord (surtout Anglais et Russes) qui fuyaient le climat froid et humide
de leurs pays pour passer l’hiver dans les stations balnéaires de la Manche, de
l’Atlantique et surtout de la côte d’Azur. Eh oui, c’était en hiver que Nice,
Cannes, Biarritz ou Deauville recevaient les riches étrangers dans des villas
et des hôtels somptueux, dans les casinos où se brûlaient des fortunes.
Avant l’invention du chemin de fer, les
déplacements étaient longs et inconfortables : il fallait plusieurs jours
pour aller de Londres à Nice à bord d’une diligence traînée par des chevaux. Le
train bouleverse le concept de voyage et en réduit les temps. De nos jours, il
ne faut que trois heures de TGV pour aller de Paris à Marseille !
A partir de 1936, l’institution des congés
payés transforme le tourisme en un phénomène de masse qui se concentre dans les
mois d’été : l’industrie des vacances devient une des plus performantes de
l’économie française.
Depuis quelques années, l’incroyable expansion
de la société des loisirs fait exploser le nombre de touristes : les
séjours sont plus courts mais les
vacances n’ont plus de saisons : les voyages sont de plus en plus
fréquents et les destinations de plus en plus éloignées.
Au niveau mondial, en 1950, on comptait 25
millions de touristes, ils étaient environ 250 millions en 1980, presque 700 en
l’an 2000 et pour 2020 on prévoit 1,6 milliard de personnes qui se baladent sur
la planète.
De quoi se réjouir ou de quoi
s’inquiéter ?
Cette poule aux œufs d’or risque de provoquer
des dégâts irréversibles, c’est pourquoi on s’interroge sur la manière de
maîtriser le flux de la foule. Plusieurs villes d’art introduisent un ticket
d’entrée aux portes de la cité ; les sites les plus anciens et « délicats »
interdisent l’accès aux voitures, les touristes doivent ainsi parcourir de
longs trajets à pied ; certains pays imposent des prix exorbitants afin de
dissuader les visiteurs.
Un exemple
des mesures adoptées pour un « tourisme durable »
Parmi les sites romains les mieux conservés,
cet aqueduc du 1er siècle après J.-C. attire les visiteurs à la
journée, les amateurs du camping sauvage et du camping-car. Pour contenir ce
tourisme indiscipliné et parfois peu respectueux des limites, les parkings sont
placés à 600 mètres du site. Le tarif pour se garer la nuit est d’environ 40
euros.
Comment protéger les forêts
naturelles aux USA ?
Plusieurs états, dont la Californie, ont
adopté une mesure simple et efficace : un accès payant à la journée,
environ 6 dollars. La fréquentation a baissé jusqu’à 30%.
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